Hanoi. Tuuuuuut. 6h du mat. Tuuuut tututututut !!!!! Bienvenue dans un bordel comme vous n’en avez jamais connu ailleurs. Tuuuut. Tuk tuk, you want a tuk tuk ? Tuuuuut. Pousse toi de devant, faut que je m’y mette. Pardon ? Ah non, connaît pas. Aille, tu m’écrase là. Tuuuuuuuuut. Courons, le feu est vert. Vite ! Personne s’arrête au feu. Ah si, là y’a les flics. Vite. Tuuuuuut. Ouf, la guesthouse…
Sacrée expérience que de débarquer dans la capitale.
Vous l’aurez compris, c’est le bordel. Des gens partout. La Part Dieu un samedi pluvieux, c’est pipi de chat….
Et ça ne s’arrête jamais. Dès l’aube, au feu rouge, c’est 10 000 scooters qui vrombissent. Des scooters façon Vietnam, qui transportent 3 cochons en même temps, 2 matelas king size, 19 cartons de légumes et 3 personnes au sommet. Mais heureusement que ce sont des 2 roues, ça deviendrait quoi si tout le monde avait son break ?
Tout cohabite avec tout. La coiffeuse a son étalage de viande à côté du bac, en plein soleil. Dans les magasins de bricolage on trouve des boites à gâteaux et des cuiseurs de riz. Câbles électriques, odeurs étranges à tous les coins de rues, trottoirs blindés de scooters garés… La jungle urbaine, la vraie.
Mais comment ils font pour vivre là dedans ? Tous ces klaxons, ces bruits incessants, cette non organisation, ça doit rendre dingue. C’est peut être pour ça qu’ils sont pas super cool des fois.
Bon, après, tout ça donne plein de charme, pour quelques heures c’est assez marrant de se balader (enfin non, pas balader, marcher rapidement en guettant absolument tout, partout) dans Hanoi et de découvrir justement cette vie incroyable. On passerait presque inaperçus ! Il y a bien toujours les vendeurs de rue qui nous accostent, ou les tuk tuk, mais sinon, c’est chacun pour soi, on se regarde pas.
C’est stressant finalement. Et bizarrement pour se détendre, quasi impossible de trouver un endroit que nous autres européens avons bien l’habitude de fréquenter : la TERRASSE.
Les immeubles étaient imposés, à la construction, en fonction de leur largeur. Résultat, ils ont fait des bâtisses toutes étroites et assez hautes. Résultat numéro 2, pas de terrasses. Ou alors la terrasse à la locale, au rez-de-chaussée, à l’intérieur avec 3 ou 4 mini-tables et chaises en plastique, pour boire la Bia locale, la bière, ou du thé.
Pour la nourriture, même combat. Dur ou cher de trouver autre chose que le célèbre Pho (soupe de nouilles) ou les nems. Mais au moins, ils ont pas Mac Do. C’est le Vietnam, le vrai, dans tout, pour tout.
Le soir, pas vraiment d’ambiance. On mange simplement dans les cantines qui parfois proposent des bons fruits de mers, et on fout tous les coquillages par terre. C’est mieux, c’est sûr, ils sont pas nombreux si tout le monde fait ça c’est pas grave…
Le peu de bars ferme tôt, la jeunesse ne semble pas réellement s’exprimer. Les connexions internet sont d’ailleurs contrôlées, on va pas sur Facebook à Hanoi.
Hanoi… quelle histoire, et déjà on ressent tous ces contrastes qui accompagneront tout notre séjour. C’est charmant d’un côté, mais horrible à vivre de l’autre. Hyper intéressant, et pourtant peu de choses à visiter. Magnifique d’authenticité et sale à la fois.
On quittera la ville en courant pour attraper le bus, en attendant de pouvoir comparer avec Ho Chi Minh Ville, prochaine grande ville cette fois au Sud…