« Les îles Togian… Ca se mérite. »
C’est ce qu’on lit et ce qu’on entend partout, et la vérité n’est réellement pas loin.
Atteindre ce paradis sur Terre nécessite du temps, de la patience, et de revoir ses attentes en termes de confort !
Plus de 27h après avoir quitté le pays Toraja, on arrive 600 km plus loin dans ce décor magique, où l’on a vécu une tranche de vie inoubliable…
Le ferry entre doucement dans la mangrove qui marque le contour des îles Togian. Déjà les quelques petits villages sur pilotis se dessinent, les enfants nous accueillent, et les eaux turquoises laissent voir de beaux fonds coralliens.
On est réellement au bout du monde, loin de toute forme de développement et de modernisme.
Ici, c’est poisson tous les jours dans l’assiette, fraîchement pêché alentours, farniente dans des décors incroyables, snorkeling au large sur des atolls et dans des lagons, petits treks dans la jungle à la recherche des crabes de cocotiers, et rencontre avec un peuple nomade de la mer : les Bajau.
Depuis leur village adossé à un petit bout de rocher, les enfants partent à l’école aux aurores sur un pont de bois qui arpente la mer en direction du village, sur l’île de Malenge. Pendant ce temps, les hommes partent à la pêche, armés de leur connaissance sans faille des eaux et du poisson. Le commerce avec la Chine et le Japon pointe son nez, mais ici tout reste tradition, même s’ils se sédentarisent peu à peu.
Avant la tombée de la nuit, à nous de partir en barque chez les Bajau, jouer avec les enfants sous l’orage qui éclate soudain et pendant que les négociations vont bon train pour acheter le repas du soir : d’énormes langoustes !
Alors oui, arriver jusqu’aux Togian reste une vraie aventure, mais une fois qu’on y est, on est récompensés par la nature qui nous offre ce qu’elle a de plus de beau.
Gardez encore longtemps ce mode de vie loin des modèles occidentaux, protégez votre culture, préservez cette belle nature, et nous on reviendra volontiers se perdre dans ce petit bijou de la planète.