A peine 6h du matin, il faut être dans les starting blocks. Ils ne passeront pas deux fois. Nettoyez vos téléobjectifs, vos yeux et le reste, gros plan sur le défilé.
Ici pas de tapis rouge, juste les pieds nus, légers et silencieux des moines en procession.
Comme chaque matin, la ville est levée aux aurores pour préparer les offrandes.
Un moment de paix et de sérénité au rythme des danses des robes orange safran qui récoltent le repas de la journée.
Alors pourquoi ? Pourquoi il y en a qui se croient à Hollywood ?
Tous ces chinois qui courent en tapant des pieds (devraient pas être si lourd, le riz ça fait pas grossir !) pour aller sans vergogne se poster entre 2 moines pour leur tirer le portrait, là, bien près.
Si l’occasion d’être témoin de ce moment de quotidien est fascinant, l’attitude de certains donne envie de retourner se coucher illico.
Heureusement, ces petits buddhas sont humbles, patients, et ne se laissent pas perturber.
On restera discret pour profiter du spectacle, avant qu’ils ne retournent dans la trentaine de temples de la ville s’acquitter de leurs tâches puis prendre le petit déjeuner.
On prendra le nôtre en déplorant quand même l’envers du décor et des touristes.
Il faudrait quand même pas qu’ils en arrivent à se cacher sous de grosses lunettes noires pour ne pas se faire repérer…